25-Timée, de l'Atlantide, PLATON, |
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Gardiens de la Paix |
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N’avons-nous pas commencé par séparer, dans l’État, la classe des laboureurs et de tous les autres artisans de celle des guerriers chargés de le défendre ? p48 Timée
Si. Socrate
N’avons-nous pas assigné à chacun une seule profession en rapport avec sa nature, et un seul art, et n’avons-nous pas dit que ceux qui sont chargés de combattre pour tous ne doivent pas avoir d’autre fonction que de garder la cité contre ceux du dehors ou du dedans qui voudraient lui faire du mal, et qu’ils doivent rendre la justice avec douceur à ceux qu’ils gouvernent, parce qu’ils sont leurs amis naturels, et traiter sans pitié les ennemis qui leur tombent sous la main dans les batailles ? Timée
Certainement. Socrate
Aussi disions-nous que les gardiens doivent avoir une nature, à mon avis, éminemment courageuse et philosophe tout à la fois, pour qu’ils puissent, comme il le faut, être doux aux uns, rudes aux autres. p49 Timée
Oui. Socrate
Quant à l’éducation, n’avons-nous pas dit qu’il fallait les élever dans la gymnastique et la musique et dans toutes les sciences qui leur conviennent ? Timée
Certainement. Socrate
Nous avons ajouté que ces gardiens ainsi élevés devaient se persuader qu’ils n’ont en propre ni or, ni argent, ni aucun autre bien, mais que, recevant, à titre d’auxiliaires, de ceux qui sont sous leur protection, un salaire de leur[18b18e] garde, salaire modeste, comme il convient à des hommes tempérants, ils doivent le dépenser en commun et vivre en communauté les uns avec les autres, dans le constant exercice de la vertu, à l’exclusion de toute autre occupation. p50 Timée
On l’a dit aussi, et dans ces termes mêmes. Socrate
En outre, nous avons fait aussi mention des femmes et dit comment il faut mettre leurs natures en harmonie avec celles des hommes et les rendre pareilles, et leur donner à toutes les mêmes occupations qu’aux hommes, et à la guerre et dans toutes les circonstances de la vie. Timée
Cela aussi a été dit et de cette façon. |